Les garde-temps horlogers ont toujours été historiquement liés par la lecture du temps.
Cependant, le monde de l’horlogerie évolue continuellement, tout comme la fonction et l’usage qu’occupe un mouvement horloger.
Certains temps forts tels que la crise du quartz ont contraint les Manufactures à redéfinir leur vision du métier et leur rapport à la conception. La quête de précision semblait avoir été atteinte ce qui a considérablement impacté les garde-temps mécaniques, qui semblaient obsolètes au regard de la précision qu’apportaient les montres à quartz sur le marché. Cependant, les montres mécaniques représentaient encore l’horlogerie dans ce qu’elle avait de plus authentique et les véritables amateurs ont développé une sensibilité envers ces pièces qui symbolisent le
prestige et illustrent pleinement la complexité du métier d’horloger. Les quelques Manufactures qui ont su perdurer malgré la crise du quartz se sont aventurées sur le terrain de jeu infini des performances, qu’elles soient techniques ou esthétiques. Le rôle du mouvement était donc, plus que jamais, prépondérant. Par l’architecture, les possibilités de conception et les multiples complications, nous pouvons aujourd’hui affirmer qu’il existe une infinité de mouvements.
Qu’est-ce qu’un mouvement ?
Tout d’abord, un mouvement est également appelé calibre et se définit comme le moteur d’un garde-temps. Il s’agit d’un ensemble de pièces qui, mises ensemble, forment un mécanisme capable d’insuffler l’énergie nécessaire au fonctionnement de votre montre et de ses complications. Tandis que la fonction primaire d’une montre réside dans la lecture du temps par l’indication de l’heure, une complication désigne toute autre fonction ajoutée au mouvement. Nous pouvons par exemple citer le calendrier ou le chronographe. Vous l’aurez certainement compris, une complication est une représentation d’un savoir faire horloger et suggère un certain degré d’expertise, au-delà de l’aspect technique et exclusif.
Choisir un mouvement
L’acquisition d’une montre implique donc de prendre en compte certains facteurs clé puisque le choix d’un mouvement est conditionné par l’usage du modèle horloger et bien-sûr par l’environnement et les conditions dans lesquels il sera porté. Tandis que certains sont attirés par l’aspect pratique du mouvement à remontage automatique d’autres sont sensibles au respect des traditions horlogères, aux belles mécaniques et continuent de remonter leur montre chaque matin ; une caractéristique qui séduit encore bien des amateurs horlogers. Par ailleurs, l’achat d’un garde-temps évolue d’un acheteur à un autre. Certains perçoivent le port d’une montre comme un moyen d’exprimer leur personnalité, d’autres seront plus à l’écoute des attributs sportifs et atouts techniques de certains modèles pour accompagner la pratique d’une discipline telle que la plongée ou l’aviation.
Quelques passionnés ayant déjà constitué une collection cherchent par exemple à acquérir des modèles exclusifs et relativement recherchés. Chez Lassaussois, nous rencontrons différents profils de client. Nous sommes donc très polyvalents dans notre approche afin de répondre aussi bien aux demandes des passionnés, prêts à investir dans un panel de modèles variés afin d’enrichir leur collection qu’aux souhaits de certains amateurs.
Les différents mécanismes
Mouvement mécanique à remontage manuel
Ce mouvement est porteur d’une dimension historique puisqu’il s’agit du premier calibre horloger au monde et a notamment participé à la démocratisation de l’horlogerie. De nombreux autres mouvements sont arrivés sur le marché après la crise du quartz mais les beaucoup d’amateurs sont encore attirés par l’esthétique du mouvement mécanique à remontage manuel qui préserve une belle finesse. Les garde-temps dotés de ce calibre présentent un ressort, à remonter chaque matin ; un véritable retour aux traditions horlogères ! Cette pièce insuffle l’énergie nécessaire au maintien de la précision. Prenons le temps de décomposer la structure du mouvement à remontage manuel. Il s’agit du schéma classique constitué de 5 organes : l’organe moteur, l’organe de transmission, l’organe de distribution, l’organe de régulation et enfin l’organe d’affichage.
Le balancier sert à réguler le temps le fractionné à intervalles réguliers. Il fonctionne selon différents rythmes que l’on définit par les alternances par heure. Aujourd’hui, ces alternances reposent généralement sur une fréquence située entre 18 000 et 72 000 par heures. Elle correspond au nombre de mouvements effectués par le balancier sur une heure et peut également s’exprimer en hertz. Si l’on se base sur cette échelle de mesure, les indicateurs mentionnés représentent l’équivalent de 2,5 et 10 hertz.
Mouvement mécanique à remontage automatique
La structure de ce mouvement intègre les organes précédemment détaillés. Cependant, la nuance entre ces deux mouvements réside dans l’apport d’énergie manuel qui est ici remplacé par un ensemble de rouages dont le mécanisme sert à remonter automatiquement la montre lorsqu’elle est au poignet et donc soumise à un mouvement. Historiquement, le système automatique était composé d’un poids mobile qui effectuait des rotations sous forme d’allés retours continus, influencés par le port d’une montre. Aujourd’hui, son fonctionnement a évolué et repose sur la fixation d’une masse qui, soumise à la gravité, effectue des tours complets et plus efficients.
Mouvement à quartz
Les montres à quartz ont révolutionné l’horlogerie par des critères de précision beaucoup plus fins que ceux des montres mécaniques de l’époque. Leur coût de fabrication peu élevée participe également à dire qu’il s’agit d’une innovation majeure qui a redéfini le rôle de l’horlogerie traditionnelle. Ces montres présentent un fonctionnement similaire aux deux mouvements présentés puisqu’elles reprennent le schéma minimal des principaux organes. Néanmoins, ces derniers n’occupent pas la même fonction. Ici, l’organe régulateur est le cristal de quartz qui, soumis à un curant défini, vibre au rythme de 32 768 hertz, un ordre de grandeur beaucoup plus important que les montres mécaniques à remontage mécanique. C’est ce rapport à la précision qui a permis aux montres à quartz de s’imposer dans le milieu de l’horlogerie.
Les complications
Les complications sont la représentation d’un savoir-faire horloger et suggèrent une véritable réflexion visant à aller au-delà de la conception traditionnelle d’un garde-temps. La plupart des Manufactures cherchent aujourd’hui à intégrer des complications à leurs modèles afin de se différencier sur un marché très compétitif et d’exprimer leur expertise. La distinction réside désormais dans les atouts supplémentaires qui seront proposés sur une montre et la capacité d’une Maison à répondre à des besoins de plus en plus ciblés et spécifiques.
Cependant, multiplier les complications n’est pas l’expression du prestige en horlogerie. Nous attirons votre attention sur les finitions des garde-temps qui, à notre sens, sont plus représentatives de l’excellence d’une Manufacture.
Les calendriers
Les calendriers permettent, en plus de la lecture du temps, de pouvoir consulter une date. Il existe différents types de calendriers. Ils se différencient par le nombre d’informations disponibles. Le quantième est une complication horlogère très appréciée et répandue dans le monde de l’horlogerie. Un quantième simple affiche les jours de chaque mois. Cependant, vous devrez opérer un réglage manuel sur votre montre dans le cas où un mois comporterait moins de 31 jours.
C’est en cela que l’on distingue un quantième simple, complet et annuel. Ce dernier dispose d’une plus grande autonomie puisque que la montre n’est soumise à aucun réglage pour les mois à 30 et 31 jours. Le savoir-faire horloger est alors plus poussé et arrive à son paroxysme, dans le spectre des calendriers, avec le quantième perpétuel qui a été pensé pour prendre le compte les mois à 28, 29, 30 ou bien encore 31 jours. Cette complication horlogère a séduit, au fil des ans, un grand nombre d’amateurs qui apprécient l’utilité de cette fonction.
Le chronographe
Le chronographe est également un instrument de mesure. Cependant, il ne faut pas confondre la lecture du temps classique par l’indication des aiguilles d’une montre et la mesure d’un temps définit. Cette dernière option est réservée au chronographe. Par ailleurs, comme dans le cas des quantièmes que nous venons de découvrir, il existe différents types de chronographes. Le flyback vous offre par exemple la possibilité d’arrêter la progression d’une mesure en cours et d’en relancer instantanément une nouvelle par la simple pression du poussoir de remise à zéro. Tandis que le flyback permet d’aller plus loin dans l’utilisation d’un chronographe, la rattrapante complète la fonction initiale avec l’ajout d’une aiguille supplémentaire positionnée dans l’axe de l’aiguille des secondes. Lorsque vous opérerez une première pression sur le poussoir, les deux aiguilles de chronographe se lanceront au même rythme. Cependant, une fois les aiguilles positionnées à 10h vous devrez effectuer une seconde pression afin d’arrêter la progression de l’une des aiguilles tandis que l’autre continuera d’avancer. Pour « rattraper » ce temps, il vous suffira d’actionner le poussoir à 10h une nouvelle fois. Le nom de cette complication illustre parfaitement son usage qui est lié à la mesure de deux temps distincts.
La réserve de marche
Un indicateur de réserve de marche vise à illustrer le niveau de remontage du ressort, c’est-à-dire le temps de fonctionnement approximatif restant avant que la montre ne s’arrête.
Les grandes complications
Les grandes complications représentent un degré de maîtrise nettement supérieur à celui des complications que nous venons d’évoquer. Vous les retrouverez généralement sur des modèles de haute horlogerie puisque leur exécution est directement influencée par un important niveau de complexité, auquel peu de Manufactures sont capables de répondre. Certaines définissent les grandes complications horlogères par une accumulation de complications. C’est notamment le cas de la Maison Audemars Piguet.
Le tourbillon
Le tourbillon est l’exemple parfait du niveau d’exigence que des Manufactures telles que Blancpain, Hublot ou Panerai sont en mesure d’atteindre. Cette complication horlogère vise à réguler les effets de la gravité auxquels étaient, à l’origine, soumises les montres à gousset. À cause de leur position, essentiellement verticale, l’influence de la gravité n’est pas la même en fonction de l’orientation du balancier. Le rôle du tourbillon est de s’assurer que le balancier reste continuellement en mouvement afin d’en compenser les effets. Le tourbillon, audelà de constituer une exceptionnelle prouesse technique, accentue le caractère d’une montre par son aspect particulièrement visuel et esthétique. Autrement appelé cage tournante, le tourbillon présente une belle ouverture sur le cadran et vous offre une vue dégagée sur le mouvement et son fonctionnement. Vous aurez alors sous les yeux l’illustration même de la minutie et du sens des détails imputés au métier d’horloger.
Par ailleurs, certains acheteurs sont davantage sensibles à l’aspect esthétique de leur montre et recherchent un affichage différent ; un souhait auquel répondent parfaitement les heures sautantes.